Module de Formation PE "Astronomie" - Documentation scientifique

Le système solaire : le modèle aristotélicien (géocentrique)

La représentation du monde en Europe est aristotélicienne jusqu'au XVIème et XVIIème. Le monde est divisé en deux parties.

• Le monde sublunaire (entre la Lune et la Terre), monde des mouvements violents et discontinus, monde de la vie, de la mort et de la corruption.

• Le monde supra-lunaire (au-delà de la Lune), monde immuable et parfait. Dans ce dernier monde, il n’y a que des mouvements naturels, la rotation des sphères.

La représentation du monde repose sur une conception centrée sur la Terre. Le Système Solaire  s'organise donc autour  d'un point fixe : la Terre.  Les planètes (Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturme; observable à l'oeil nu) et le Soleil sont placés sur des sphères dures et transparentes qui tournent autour de la Terre.
L'univers est fini : il se termine par la sphère des étoiles sur la quelle sont  positionnées les étoiles (elles se trouvent donc toutes à la même distance par rapport à la Terre).

Modèle aristotélicien

Andreas Cellarius, Harmonia macrocosmica,   1705 Paris, BnF, Cartes et plans, Ge DD 5201 (1) La Terre, au centre du monde, est figurée sous forme d’une carte géographique. Elle est surmontée des sphères de l’air et du feu, qui complètent les éléments. Les planètes (y compris la Lune et le Soleil) sont représentées par des figures allégoriques assises sur des chars.

Claude Ptolémée réconcilie le système aristotélicien avec les données astronomiques accumulées depuis cinq siècles (Rotation de la sphère céleste, mouvement et luminosité des planètes, course du Soleil et de la Lune,...). Il introduit pour cela un système complexe de cercles (non représentés dans la gravure d’un ouvrage du XVIIe siècle représenté à gauche qui récapitule les systèmes du monde en d’impressionnantes scénographies).