les paramètres physico-chimiques d'une
masse d'eau océanique
Trois paramètres fondamentaux caractérisent l'océan: la température,
la salinité et la pression due à la profondeur.
La chaleur spécifique de l'eau est quatre fois plus élevée que celle de
l'air. Les premiers mètres de l'océan peuvent absorber autant de chaleur
que toute la colonne d'air située au dessus. L'océan est donc un immense
réservoir de chaleur. La température de surface de l'océan est chaude (jusqu'à
30 °C) en zones tropicales et se refroidit (jusqu'à - 2 °C) à mesure que
la latitude augmente. L'océan absorbe beaucoup plus de chaleur près
de l'équateur que près des pôles.
La répartition détaillée des températures témoigne d'une assez grande complexité : le long de l'équateur, on peut
remarquer une langue d'eau plus froide à l'est des océans Atlantique et
Pacifique dans l'océan Atlantique Nord, on repère une remontée vers le
nord-est de l'eau chaude en provenance des Caraïbes (cf. schéma
ci-dessous). La répartition des eaux chaudes et froides de l'océan dépend
également des courants qui les transportent.

L'océan est chauffé en surface par le rayonnement solaire mais
celui-ci n'y pénètre pas profondément. Cela induit une stratification
thermique particulièrement forte de la couche de surface.
La température des eaux océaniques décroît donc fortement avec la profondeur. L'eau profonde est froide et
relativement homogène : à titre d'exemple, 47 % de l'eau de l'Atlantique a
une température comprise entre 2 et 4 °C. Une coupe nord-sud de la température
d'un océan montre une structure en pelures d'oignon: les eaux chaudes
forment en surface une lentille centrée sur les latitudes tropicales. Les
couches froides profondes s'étendent continûment depuis les eaux de
surface des plus hautes latitudes.

Document Ifremer
Les campagnes CITHER
(CIrculation THERmohaline)
ont permis de recueillir des profils
dans l'Atlantique équatorial et méridional
Le deuxième paramètre fondamental de l'eau de mer est sa salinité,
dont les variations sont en apparence très faibles : 50 % de l'eau de
mer a une salinité comprise entre 34,6 et 34,7 %o (c'est-à-dire 34,6 g/l d'eau de mer). En surface, on rencontre des
eaux plus salées dans les zones tropicales (jusqu'à 37%o) et moins salées
aux hautes latitudes (environ 33 %o).
Par ailleurs la salinité de l'océan
Atlantique est, en moyenne, nettement plus élevée que celle de l'océan
Pacifique. Une
coupe nord-sud de l'océan Atlantique fait apparaître en profondeur des
masses d'eau superposées, dont chacune a une salinité relativement homogène
(cf. schéma ci-dessous). Ces masses d'eau semblent s'étendre jusqu' en
surface aux plus hautes latitudes.
Document Ifremer
Campagnes
CITHER
(CIrculation THERmohaline profils
dans l'Atlantique équatorial et méridional
Quant au troisième paramètre, la pression,
elle augmente de 105 Pa (1 atmosphère) tous les dix mètres. Ceci
est la conséquence directe de la masse volumique de l'eau de mer (en
moyenne 1028 kg/m3) qui est près de huit cents fois supérieure
à celle de l'air.
Pour en savoir plus
Site
du GTD : http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences/Climats/Ocean/index.htm
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