la topographie dynamique de l'océan
Les mouvements verticaux de l'eau se compensent entre les zones de
convergence et les zones de divergence. A l'échelle
d'un bassin océanique, l'eau a tendance à s'empiler au centre (effet
anticyclonique tropical), ce qui induit une bosse (convergence subtropicale)
qui peut dépasser un mètre.
Cet empilement affecte surtout les couches de surface de l'océan (les mille premiers mètres
d'eau environ), que l'on peut imaginer comme reposant sur les couches d'eaux
froides profondes.
Plus au nord et plus au sud, on assiste plutôt à des phénomènes de
divergences (divergence subpolaire et divergence équatoriale), l'eau
formant alors un creux à la surface de la mer.
Tous ces phénomènes se retrouvent de manière analogue dans l'hémisphère
sud, à cela près que les eaux sont poussées vers la gauche de la
direction du vent.
Convergence et divergence : l'effet des
vents sur l'océan
L 'amplitude de ces bosses et de ces creux appelée la topographie
dynamique des océans dépend aussi des variations de densité de l'eau.
En volume, une eau chaude et peu salée sera moins dense et plus dilatée
(donc plus élevée en surface) qu'une eau froide et salée. Ainsi, le
niveau de l'eau est plus élevé dans la mer des Sargasses qu'au nord du
Gulf Stream, où l'eau est moins chaude. De même, l'élévation de l'eau
est plus importante dans le Pacifique Nord que dans l'Atlantique Nord, où
l'eau est plus salée. Le niveau de l'eau, très salée et donc plus dense,
en Méditerranée, est inférieur d'environ un mètre au niveau de l'eau
dans l'Atlantique.
Topographie
dynamique de l'océan - Satellite Topex-Poséidon (crédits CLS/Toulouse) Enfin, cette topographie dynamique de l'océan dont nous parlons s'ajoute
aux anomalies liées au géoïde terrestre (l'attraction de la pesanteur
n'est pas la même partout).
Ondulations à grandes longueurs
d'ondes du géoïde terrestre
Ces empilements d'eau créent un gradient horizontal naturel de pression de
l'eau ou pente de l'eau. L'eau cherche alors à s'écouler des bosses vers
les creux. Cependant, la force de Coriolis détourne là encore cet
écoulement vers la droite dans l'hémisphère nord et vers la gauche dans
l'hémisphère sud.
L'eau ne s'écoule donc pas le long des pentes de la topographie dynamique
mais autour des empilements (à l'image de ce qui se passe pour les vents).
On dit que les courants, comme les vents sont en équilibre
géostrophique.
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